Ci-dessous, liste non-exhaustive des victimes autorisées
Ça va France 2 ?
On est bien là, vautré dans le validisme ?
Une liste morbide de victimes autorisées circule, relayée par une indifférence alarmante. La négligence de France 2 à inviter des voix représentatives lors d’événements cruciaux confirme une mentalité dépassée et validiste. Mais omettre de convier Mme Déontologie, c’est franchir une ligne critique. Elle aurait pu éclairer les angles morts du débat, biaisé par une logique morbide qui semble justifier l’injustifiable : le meurtre d’un enfant handicapé, autiste.
Les relents d’une ère sombre imprègnent les couloirs de France 2. Une brève leçon d’histoire s’impose : “Les Enfants d’Asperger” d’Edith Sheffer rappelle à quel point le validisme peut mener à des horreurs.
Dans le contexte actuel où les personnes handicapées galèrent plus que les autres pour se soigner, s’instruire, se former, obtenir un emploi, se déplacer, se loger, pratiquer une activité de loisir (souvent dernier rempart contre l’isolement)…
France 2, la chaîne publique, ne nous propose pas de remettre en question le fonctionnement de notre société productiviste et déshumanisante.
Non ! France 2 enfonce le clou !
France 2 entretient l’idée que les personnes handicapées ne sont que des fardeaux pour leurs proches. Qu’il n’y a parfois pas d’autres solutions que la mort, pour s’en libérer. France 2 hiérarchise les vies selon une échelle de souffrance réelle ou supposée, pour la chaîne une vie handicapée ne mériterait pas d’être vécue
La compassion devrait être universelle, mais elle semble réservée aux seuls valides et neurotypiques. Les voix des personnes autistes, pourtant essentielles dans ce débat, sont éclipsées. Si la détresse des familles est réelle, ce cadrage pose problème car il privilégie le temps d’antenne et l’empathie pour une meurtrière au lieu du vécu des personnes concernées, le lendemain de cette journée qui les concerne.
L’empathie étant une spécificité neurotypique, les autistes sont mal placés pour émettre des doutes sur cette logique mortifère, évidemment.
Lorsque les peines pour filicide, surtout en cas de handicap, sont réduites, cela suggère-t-il que le handicap de la victime soit une excuse ? Légalement, le handicap constitue pourtant une circonstance aggravante. La société se console en oubliant que 1 personne sur 7 est en situation de handicap.
D’ailleurs, concernant le pognon de dingue que les handicapés monopolisent, où iront les bénéfices de la soirée de France 2 ?
Parce qu’on est déjà très vexés que la petite fiesta se passe sans nous, sans nos voix, nos productions artistiques, écrites, audiovisuelles, etc… alors un dédommagement pour compléter nos AAH, nos défraiements d’ESAT, nos ALD en sursis, … ne serait pas de refus.
En attendant que la plus grande chaîne du service public daigne enfin les visibiliser, il y a aussi des collectifs de personnes autistes qui seraient ravis d’obtenir les moyens financiers de travailler, de faire de la formation dans les différentes institutions se défendant (à tort) de pratiquer l’inclusion.
CLE Autistes appelle à manifester ce soir 3 avril à 19h devant le siège de France TV, au 7 Esplanade Henri de France, 75015 Paris contre ce film dangereux pour nos existences.