Après le soulagement de ne pas avoir la victoire du fascisme à visage découvert aux élections présidentielles, il est temps de se mobiliser pour les élections législatives ce dimanche 19 juin prochain.
En tant que personnes autistes, neurodivergentes et handicapées nous pouvons agir comme électeurs et électrices.
Les luttes et l’organisation collective sont les seuls espoirs de faire changer structurellement notre société vers plus de justice. Mais en attendant, il est aussi plus facile d’agir et de remporter certaines victoires si des député.e.s favorables à nos valeurs sont élu.e.s. Cela augmente le rapport de force en notre faveur.
Dimanche prochain, mobilisez vous pour faire élire des député.e.s favorables à nos principes et valeurs et permettre une alternative à l’assemblée.
Un kit d’autodéfense pour communiquer avec les candidats.e.s
Avant de voter, il est important de défendre vos opinions et vos revendications auprès des élu.e.s. Vos demandes sont légitimes et un vote se gagne par le fait que les candidats doivent s’engager sur ce qui vous intéresse. Vous êtes électeurs et électrices : vous avez le pouvoir de décider qui va siéger à l’assemblée.
Pour mobiliser vos candidats et ceux qui auront le pouvoir au parlement, nous vous proposons un kit de communication pour vous aider à faire des demandes et à contacter les candidat.e.s.
Par lettres, par emails, sur les réseaux sociaux vous avez le pouvoir de porter vos opinions et vos revendications.
Nous vous rappelons également nos revendications et si vous nous soutenez vous pourrez les diffuser et les porter pour que les candidat.e.s s’engagent dessus.
Le kit de communication législatives
A propos de la NUPES
Nous n’avons rien à attendre de LREM – Ensemble, nous préférons nous concentrer sur les partis dits de gauche. Des députés LREM ont voté contre l’individualisation de l’AAH il faut donc se battre contre eux. C’est la gauche qui porte les combats de la justice sociale et de l’émancipation. Nous considérons que la gauche doit s’informer auprès des concernés et se renseigner sur les luttes, il n’y a aucune excuse.
Le programme de la NUPES a été modifié par rapport au programme d’origine de l’Union Populaire. Ce dernier a fait un effort particulier en concevant le livret handicap avec les collectifs antivalidistes. Les concepts de vie autonome, de désinstitutionnalisation et de validisme ont été ajoutés et le programme était détaillé. Cependant il restait encore des incohérences et une insuffisance sur certains points relatifs à la vie autonome. Les collectifs antivalidistes s’en sont plaint, et les échanges se sont arrêtés là. Les responsables du Livret n’ont plus répondu aux collectifs et ont refusé de revoir leur copie.
Jean-Luc Mélenchon avait fini par ajouter qu’il ne “savait pas comment appliquer la convention de l’ONU” et ne connaissait pas d’alternatives. Les concernés pourtant en connaissent ! Le terme “validiste” est ajouté à la fin comme un alibi.
Des précisions à ce programme ont été apportées, l’accompagnement dans son ensemble sera abordé et le libre choix à une vie autonome sera priorisé. Cependant si nous saluons la revalorisation suffisante de l’AAH et son individualisation, il ne faut pas oublier que c’est l’action collective des personnes handicapées via une pétition de 100 000 personnes qui a amené ce sujet dans le débat public. Sans ce rapport de force en masse, rien n’aurait été ajouté. Cet ajout reste partiel car il ne prend pas en compte les enjeux antivalidistes dans leur ensemble. L’AAH est perçue partiellement si on est en prison, en institution , sous tutelle ou curatelle, en hôpital psychiatrique ou en ESAT. Si elle n’est pas inconditionnelle, son montant ne changera rien pour les plus impactés d’entre nous.
Enfin la psychiatrie est également la grande oubliée de l’antivalidisme. La NUPES milite massivement pour plus de psychiatres et de CMP garants du contrôle des psychiatrisés à leur domicile. Ce point n’a pas été réabordé. Ce programme est insuffisant pour la dignité et la liberté des personnes handicapées et psychiatrisées.
Condamnation de Philippe Berta, député du Gard
Enfin nous aimerions concentrer notre attention sur Philippe Berta député du Gard, candidat Ensemble à sa réélection.
Nous l’avons rencontré en face à face, ses propos pathologisants et validistes ont été suivis de propos violents et eugénistes appelant à viser notre élimination à long terme. Mr Berta ne conçoit pas que notre société devrait payer pour que les personnes handicapées puissent vivre à égalité en société.
Nous appelons donc à voter contre lui au second tour dans la 6e circonscription du Gard. Aucun candidat.e eugéniste et validiste ne doit devenir député.e à l’assemblée.